Partir

Publié le par houda zekri

Partir

 

Partir, s’évaporer dans le souvenir

Prévenir, oui

Mais cela fait souffrir

Nous naissons en sachant,

Que nous allons mourir,

Mais nous vivons, en croyant,

Ne jamais repartir

 

La date est fixée,

Nous voyons déjà l’avenir

Attendre la Fin, jour après jour,

C’est mourir à petit feu

C’est se flétrir sans retour

 

Savoir parfois,

Fait mal

Ignorer,

C’est rêver au loin

Le doute surpasse la Certitude

 

Partir,

Du jour au lendemain

Ordonnant que le feu soit éteint

Partir,

C’est blêmir

C’est jaunir sans soleil

Dieu nous appelle

Il nous palpe

Tâte nos corps flasques et obscurs

Partir,

Choisir sans choisir

Se laisser choir

Se laisser mourir

 

Partir,

C’est inéluctable

Un jour ou l’autre,

Tout disparaît

Etouffons seulement l’oubli

Tuons la haine et l’indifférence

Pour laisser une place au pardon

Partir,

N’est plus une fatalité

Partir

C’est choisir ;

Quand les rêves se dissipent

Et que la réalité amère

Nous ramène à la vie

Quand le Demi- Dieu,

Retourne à son statut d’esclave

Quand passe la première passion,

Les yeux se dessillent

Le cœur est restauré

Tout est à tissé

 

Partir

Et enterrer les maux

La désillusion réveille,

Quand l’être cher

Vous lacère la chair

Partir avec sa culpabilité

Partir et ne plus se retourner

Ôter tout plaisir, toute envie

Partir,

Quand la monotonie s’installe

Partir devient redondant

Partir, n’existe pas

Dans mon dictionnaire

 

J’ai décidé ; je reste !!

Seule

Solitaire

Et solitude devient plénitude

Mots, maux, rien que des mots

 

 

 

 

 

 

ZEKRI Houda

Le 02/11/99

 

Publié dans poésie

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